La réunion du CTA a permis de faire le point sur plusieurs questions d’actualité concernant, notamment la préparation de rentrée.

 Rentrée lycée : la rectrice a confirmé son choix de répartir uniquement les créations de postes (12) sans redéploiements entre collèges et lycées. Nous avons signalé que la dotation académique était clairement insuffisante et qu’elle conduisait à une nouvelle dégradation des conditions de travail. L’administration rectorale n’a pas contesté cette analyse. Nous avons donc voté contre les propositions de dotation des lycées et LP. A noter que l’UNSA et le SGEN, après avoir expliqué tout le mal qu’ils pensaient de la situation, se sont abstenus, permettant que la proposition ne soit pas unanimement rejetée, ce qui aurait conduit le rectorat à devoir réexaminer les dotations.

 IMP : le rectorat a indiqué que les dotations en « unités » d’indemnités de mission particulière (IMP) correspondaient exactement au retrait d’HSA utilisées pour la coordination de discipline et l’entretien des laboratoire sur la base d’une unité remplaçant une HSA. Ces dotations dont donc « fléchées » et ne peuvent pas être utilisées pour autre chose, notamment parce que cela reviendrait à dégrader considérablement la situation des collègues qui bénéficiaient jusqu’à présent d’une heure de décharge. Il faut donc s’opposer fermement, en CA, à toute tentative de fractionnement des dotations visant à « élargir » les missions indemnisées dans l’établissement sur la base d’arrangements locaux. Les chefs d’établissements ont été avertis qu’une deuxième vague de dotation en IMP serait faite au printemps, lorsque le dispositif sera stabilisé.
FO a alors sorti du chapeau un vœu non négocié avec les autres organisations syndicales, qui proposait de suspendre la publication des textes réglementaires sur les IMP, ce qui revenait à demander que soit ouverte la boite de Pandore des décrets sur les obligations de service, mais sur la seule base du rétablissement des heures de décharges. S’il est toujours nécessaire d’essayer d’obtenir des améliorations des décrets sur les ORS, la limitation des demandes aux seuls heures de décharge n’est évidemment pas acceptable. Toutes les autres organisations syndicales ont donc refusé de voter ce vœu.

 Carte des formations en lycée : le rectorat a présenté une vaste refonte des options, enseignements d’exploration et de détermination, ainsi que de la carte des langues. Cette refonte apparaît comme un bilan en actes de la réforme du lycée. L’essentiel des suppressions concerne en effet la série L (plus d’une vingtaine d’options et d’enseignements de détermination supprimés) ; ce à quoi il faut ajouter des options « légères » en musique et théâtre. De même, la suppression massive des enseignements d’exploration « langues anciennes », faute d’élèves, démontre que lorsque les élèves ont le choix entre une option et un enseignement d’exploration, ils choisissent massivement l’option. Au final, cette réforme qui prétendait vouloir rééquilibrer les trois séries de la voie générale a encore plus fragilisé la série L, et accentué la hiérarchisation des séries. Il est à noter que l’administration rectorale n’a pas contesté cette analyse. Seule la FSU est intervenue sur cette question.
Nous avons voté contre les modifications de la carte des formations proposées. L’UNSA et le SGEN se sont abstenus.

 Formation initiale et continue : le plan de formation continue a été présenté. Celui-ci est en dans la ligne des plans précédents et n’apporte aucune réelle nouveauté. L’année prochaine seront mise en place les dispositions (formations, modalités de passation) pour la certification de « formateur académique ». Une bonne nouvelle, cependant, le nombre réduit de « procédures d’alerte » concernant les stagiaires (13 seulement) ; il faut espérer que le bilan de titularisation sera encore plus favorable. De même, seront ouvertes à l’ESPE des formations en SII et économie-gestion. Seule la FSU est intervenue sur cette question.

 Bilan social : le « bilan social » (i.e. une étude statistique sur les personnels de l’académie) a été présenté de façon synthétique. Nous avons fait remarqué le déséquilibre considérable du ratio hommes/femmes des catégories dites « d’encadrement » (chefs d’établissement et inspecteurs) par rapport à leur vivier principal, les enseignants. Il apparaît en effet qu’alors que les corps enseignants sont très largement féminisés, les catégories « encadrantes » sont au contraire majoritairement masculines. Un tel déséquilibre est difficilement acceptable. Nous avons demandé que soit envisagées des dispositions visant à favoriser l’accès des femmes à ces fonctions. A ce moment-là de la discussion, FO et la moitié de la délégation UNSA avaient déjà quitté la séance, estimant sans doute que ces questions n’étaient pas importantes. Le SGEN n’est pas intervenu.

 Avenir de l’académie : en réponse à nos questions, l’avenir de l’académie d’Amiens a été évoquée. La Rectrice a indiqué que la question de la fusion de notre académie avec celle de Lille, réclamée par le recteur de Lille, ne faisait pas partie de ses missions et que si des contacts étaient actuellement pris entre les deux académies, c’était pour discuter de la façon de procéder face à un interlocuteur territorial désormais unique. Elle a indiqué clairement que son sentiment personnel était pour le maintien des deux académies, ce qui est la position de la FSU, et a accueilli favorablement notre demande que cette question puisse être débattue dans le cadre du Conseil académique de l’éducation nationale.