A midi, les informations remontées des collèges et lycées de l’académie d’Amiens font apparaître un taux de participation à la grève à la mi journée légèrement supérieur à 50 %.

Ce taux est calculé à partir des personnels qui devaient assurer effectivement un service aujourd’hui, tandis que le Rectorat et le ministère incluent dans les personnels non grévistes ceux qui sont en congé ou qui n’ont pas de cours à assurer ce matin, mais qui pourraient être en grève cet après midi.

Cette mobilisation majoritaire montre le rejet de la politique éducative menée par ce gouvernement, qui prend un caractère particulièrement dramatique dans l’académie d’Amiens, qui a perdu 15 % des ses effectifs d’enseignants du second degré depuis 2002.

Les conséquences en sont catastrophiques pour les jeunes de Picardie, dont le sentiment d’abandon est fort, comme en a témoigné par exemple leur mobilisation au lycée d’Abbeville.

C’est toute la politique éducative qu’il faut réorienter, car les suppressions de postes sont directement liées aux réformes imposées par le ministère, qu’il s’agisse du collège, de l’éducation prioritaire ou du lycée.

Le SNES confirme donc son appel à poursuivre l’action, localement, mais aussi nationalement : le 19 mars, à Paris, les personnels du second degré devront se mobiliser pour une manifestation nationale pour une autre politique éducative.