’inspection générale fait en ce moment une tournée des académies pour faire un « bilan » des mouvements inter et surtout intra.
Les principales organisations syndicales (SNES-FSU, SGEN, UNSA, FO, SNALC) étaient conviées le mardi 9 à une rencontre avec les inspecteurs généraux au rectorat d’Amiens.
A noter que FO, qui prétend pourtant défendre les collègues, n’a pas jugé utile de participer à cette réunion. Sans doute que cette organisation pense que défendre les collègues se limite à demander l’application des règles définies par l’administration, sans chercher à les améliorer...
Pourtant, il y avait matière. L’exposé liminaire et le questionnaire préalable des inspecteurs généraux en disaient long sur les arrières-pensées : remise en cause du barème, gestion des mutations « dans une logique DRH », priorité au « pédagogique » et à « l’intérêt des élèves » évidemment apprécié par le seul chef d’établissement, éloge du mouvement ECLAIR, etc...
Il faut croire,que les réponses du SNES n’ont pas dû beaucoup leur plaire, même si nous n’avons pu aborder que quelques unes des questions en jeu.
Même si c’est une évidence dans notre académie, nos interlocuteurs n’ont pas voulu confirmer que les demandes de mutations dans le cadre du mouvement ECLAIR reposent sur un choix géographique des collègues et absolument pas sur un choix pédagogique.
Nous avons rappelé que le recrutement local n’était pas envisageable, car le droit aux collègues de muter, sans pression hiérarchique et de manière égalitaire pour tout le monde était bien plus efficace qu’un recrutement local. Seul le barème permet transparence et équité. Nous avons rappelé notre souhait du retour à un mouvement national « reconcentré » et amélioré, notamment parce qu’il est difficile pour les collègues de ne pas connaître « les règles du jeu » de l’INTRA, alors qu’ils participent à l’INTER : les différences de règles entre académies empêchent les collègues d’établir leur stratégie à l’INTRA,…
Nous avons expliqué que l’affectation en SPEA était opaque et plus transparente au niveau SPEN, sans parler du vivier évidemment plus important au niveau national.
Plus ponctuellement, nous avons signalé qu’il n’y avait pas de GT sur les cas médicaux. Les bonifications pour priorité médicale semblent plutôt bien gérées dans l’académie mais sans réelle transparence.
Au final, il semble que cette « tournée » d’académies visent surtout à lancer des lignes pour tester les vieilles hypothèses du « néo-management » : recrutement et affectation par les chefs d’établissement, retour un siècle en arrière avec des affectations arbitraires sans aucune règle ni contrôle, etc...
Affaire à suivre...