Après six années de suppressions massives de postes dans les lycées et collèges de notre académie (1 800 postes en moins, soit - 12 %), le second degré est dans une situation catastrophique. Dans les faits, les problèmes sont devenus aigus et insurmontables localement : compléments de service en masse, pressions pour accepter des HSA, emplois du temps calamiteux, potentiel de remplacement quasiment à zéro avec risque de « retour » du remplacement Robien, recours massif aux non-titutlaires, vacataires ou contractuels sous-payés, mais aussi des jeunes, sortants de troisième ou doublants de terminale, qui n’ont pas eu d’affectation ou dont les parents ont dû démarcher eux-mêmes les lycées pour leur trouver une « place », parfois dans un autre département !

Il est donc indispensable d’agir pour faire changer de politique éducative. Le SNES a fait le choix de construire une mobilisation dont le premier débouché devra être, au moment du débat budgétaire, alors que 16 000 nouvelles suppressions de poste sont prévues, une action de grève.

Mais il ne suffit pas d’appeler ou même de mobiliser pour gagner. Il faut convaincre la profession d’abord, pour qu’elle se mobilise majoritairement, mais aussi l’opinion publique, de l’état réel de l’éducation nationale et de la situation réelle de ses personnels.

Dans tous les établissements, le SNES, c’est-à-dire tous ses adhérents, doit mener campagne : en organisant systématiquement des heures d’information syndicale (avec la participation de responsables départementaux et académiques), en interpellant et en rencontrant les élus, les parents d’élèves, et en faisant remonter, pour chaque établissement, un compte rendu de la situation qui sera collecté et porté au Recteur et au Ministre.

Une campagne indispensable pour dénoncer, convaincre, mobiliser, et donc gagner !