Après une première annonce ministérielle à hauteur de 162 suppressions de postes dans les collèges et lycées de l’académie, les documents fournis par le Rectorat, vendredi 9 janvier, aux organisations syndicales représentatives montrent que, comme on pouvait s’y attendre, la facture s’est encore alourdie.

Ainsi, ce sont quasiment 300 postes (299,5) que le Rectorat a l’intention de supprimer dans le second degré. Le total est même porté à 344,72 si l’on inclut les 34 emplois de professeurs stagiaires et les suppressions de décharges académiques.

Dans les établissements, ce sont les lycées généraux et technologiques qui devraient, une fois de plus, encaisser la plus forte baisse, avec 72,5 postes supprimés.

Viennent ensuite les Lycées professionnels, qui perdraient 40 postes, sans doute en lien avec la généralisation forcée des « bacs pro en trois ans », qui font perdre un an de formation aux jeunes de l’enseignement professionnel, et « gagner » l’équivalent en postes pour la politique de casse de l’emploi public du gouvernement.

Les collègues ne sont pas épargnés, même si les réductions sont plus limitées : 25 postes de moins (8 pour l’Aisne, 12 pour l’Oise, 5 pour la Somme). Il faut cependant dire que les collèges de l’académie fonctionnent déjà avec des dotations largement insuffisantes, qui rendent impossible toute initiative pédagogique en-dehors des établissements ZEP ou Ambition-Réussite, qui ont une dotation particulière.

Plus inquiétant, sur ces 25 postes, 7 devraient être soustraits des U.P.I. (Unité Pédagogiques d’Intégration), structures qui accueillent les élèves handicapés.

Mais, l’essentiel des suppressions se fait sur les moyens de remplacement. Le Rectorat prévoir ainsi de supprimer 162 postes d’enseignants titulaires chargés du remplacement des collègues malades ou en congés. Cela représente une amputation de près de 15 % du potentiel de remplacement de notre académie, alors même que tous les remplacements ne sont déjà pas assurés.

Enfin, il y a fort à craindre que la situation ne continue à s’aggraver, car si les premiers chiffres ne comprenaient pas une partie de ces suppressions d’emplois, ceux fournis ce vendredi n’intègrent pas les suppressions de dotation en heures supplémentaires, qui servent parfois à affecter des enseignants remplaçants « à l’année » lorsque certains enseignements ne sont pas assurés.

Le SNES-FSU trouve dans ces chiffres des raisons supplémentaires de poursuivre la mobilisation pour une autre politique de l’éducation.

Il appelle les collègues à participer aux manifestations du 17 janvier prochain :

 > à Beauvais, rendez-vous 14h00 Place Jeanne-Hachette ;
 > à Amiens, rendez-vous 14h30 devant l’Inspection académique.