La rentrée 2014 dans l’académie d’Amiens est particulièrement morose pour le second degré.
Celle-ci se fait en effet avec des conditions d’enseignement et d’études dégradées, notamment dans les lycées. Ainsi, l’afflux considérable d’élèves, de l’ordre de 2 000, est très loin d’être compensé par les quelques postes créés : 36 pour les lycées, 6 pour les collèges.
Le Snes-fsu rappelle qu’il faudrait créer 1 000 postes dans l’académie pour revenir au taux d’encadrement pédagogique des élèves qui existait en 2003 !
La traduction concrète est la surcharge des classes, notamment au niveau seconde, des emplois du temps complexifiés par le regroupement d’élèves de classes différentes afin d’économiser des moyens, et une carte des formations qui n’a connu aucune amélioration.
Pour ce qui concerne la rémunération des enseignants, c’est la même dégradation : les nouveaux recrutés de cette année vont ainsi percevoir un salaire de départ inférieur de 20 % à ce qu’il était les années précédentes.
Cette régression sans précédent aggrave le blocage des salaires qui concerne l’ensemble des fonctionnaires. Elle n’est pas sans effet sur le recrutement, qui connaît une grave crise.
Enfin, le dialogue social reste dans l’académie à un niveau très faible. Ainsi, le recteur a publié, fin août, un « projet académique » censé engager l’ensemble de la communauté éducative académique, mais qui n’a été discuté nulle part, et certainement pas avec les personnels.
La pratique des projets « tombés du ciel », même si le ciel n’est pas bien haut, que les enseignants sont ensuite priés d’appliquer le petit doigt sur la couture du pantalon est donc toujours de mise.
Pour le Recteur, comme pour le gouvernement,il n’y a visiblement pas de raison de changer une méthode qui ne marche pas.