23 septembre 2009

Actualités

Grippe A/H1N1 : légitimes interrogations des personnels

Alors que le ministère de l’éducation nationale a largement communiqué autour de la pandémie grippale, la réalité de la situation dans les lycées et collèges de l’académie d’Amiens inquiète fortement les personnels.

Le Snes-Fsu a demandé et obtenu la réunion du Comité d’Hygiène et de Sécurité Académique. Le dossier préparatoire adressé aux représentants du personnel ne comporte aucune information nouvelle ou académique sur les mesures de protection des personnels, ce qui témoigne de l’absence de prise en compte réelle du problème sanitaire par le Rectorat, qui limite donc son intervention à des considérations d’ordre général.

Au-delà, le Snes-fsu s’inquiète des déclarations faites lors de la pré-rentrée par de nombreux chefs d’établissement qui tendent à interdire aux personnels toute expression publique relative à la présence de cas possible de grippe A/H1N1 dans l’établissement où ils travaillent.

Pire encore, certains collègues ont fait état de situations dont le chef d’établissement aurait interdit la divulgation aux personnels de l’établissement eux-mêmes, au mépris du principe de précaution. Les principaux ou proviseurs qui agiraient ainsi, l’administration rectorale qui les y inciterait, porteraient une très lourde responsabilité en cas d’infection par le virus de collègues considérés comme « fragiles » et donc susceptibles de complications, dont on sait qu’elles peuvent avoir une issue fatale.

Le Snes-fsu interviendra lors de la réunion du CHSA du 25 septembre pour demander qu’à titre de précaution, aucun black-out ne soit fait sur les cas suspects ou avérés, et qu’a minima, les personnels d’un établissement soient immédiatement informés de la présence d’un cas ou de suspicion d’un cas, afin que les collègues fragiles puissent bénéficier de mesures de précautions élémentaires.

En l’absence de réponse positive à cette demande, le Snes-fsu incitera les collègues à faire usage de leur droit de retrait chaque fois que celui-ci sera le seul moyen, en l’absence de communication de l’administration, pour préserver leur santé.