La section académique du SNES-FSU, premier syndicat des collèges et des lycées généraux et technologiques au niveau académique comme national, a reçu la veille des vacances scolaires une « invitation » du rectorat à participer à une « conférence » sur les rythmes scolaires le lendemain de la rentrée des vacances.

Le SNES-FSU ne se rendra pas à cette invitation, qui n’a qu’un seul objectif : permettre au Recteur Mucchielli de faire croire qu’il a organisé une consultation sur la question, alors qu’aucune des conditions minimales requises pour un vrai dialogue n’est remplie.

Ainsi, une vingtaine d’organisations sont conviées, sans souci de représentativité, et la liste des invités laisse pantois : ainsi, si la section de la Somme de la FSU est invitée, celles de l’Aisne et de l’Oise ne sont pas de la partie. Sans doute que dans l’esprit du recteur, ces départements n’ont pas à donner leur avis !
De même, le SNUipp-FSU, premier syndicat des écoles dans notre académie, n’est pas convié. Le SNICS-FSU (infirmiers scolaires) est invité, mais pas le SNUAS-FSU (majoritaire chez les assistants de services sociaux), dont le Recteur ne semble pas connaître le nom de la responsable académique... cherchez la logique !
Au-delà de la FSU, on peut se demander pourquoi le SNPCT, syndicat des chefs de travaux qui n’a aucun représentant dans aucune instance de concertation de l’académie est invité et d’autres syndicats, qui sont représentatifs dans leur secteur professionnel, ne le sont pas !

Il est clair que cette « conférence » n’a pas pour but de recueillir l’avis des organisations représentatives des personnels de l’éducation nationale, mais uniquement de servir de tribune au Recteur Mucchielli, qui a déjà l’habitude de se contenter, lors des réunions des instances de concertation, de répandre la bonne parole sans jamais répondre aux questions posées par les représentants des personnels.

Comment d’ailleurs, lors d’une réunion convoquée en fin d’après midi, pour une durée qui ne pourra guère dépasser deux heures, une vingtaine d’organisations pourraient-elles simplement s’exprimer, sans document préparatoire, ni indication d’aucune sorte sur l’ordre du jour précis ?

Le SNES-FSU est évidemment disponible pour débattre réellement de la question complexe des rythmes scolaires. Il ne servira pas pour autant de caution et de public à un Recteur qui n’entend pas organiser le débat.