La rentrée 2008 ne s’est pas bien passée dans notre Académie. Les suppressions de postes ont eu les effets concrets que l’on pouvait attendre et qui avaient motivé notre mobilisation au printemps dernier : multiplication des compléments de service, notamment pour les TZR et les jeunes collègues, recours massif aux heures supplémentaires pour combler les manques, parfois dans des proportions totalement invraisemblables, développement du « partage » des classes entre plusieurs collègues dans la même discipline pour gagner des poignées d’heures, regroupements pédagogiques discutables, etc... etc...

Le tout sur fond de disparition quasi généralisée, à part dans quelques établissements bénéficiant (mais pour combien de temps encore ?) de dotations supplémentaires liées à leur classement ZEP ou RAR, de dispositifs d’aides, de soutien, d’activités pédagogiques et de classes « à thème ».

On aurait pu se croire abandonnés, mais notre ministre, pendant ce temps, pensait à nous. Avec l’ensemble du Gouvernement, dans sa logique de dynamitage du service public, il établissait ses prévisions pour la rentrée 2009 : encore 4 500 suppressions de postes d’enseignants du second degré à prévoir l’année prochaine !

De même, pendant les vacances, il entamait une réforme des lycées qui semble fondée sur l’impératif de supprimer des heures d’enseignement pour supprimer des postes.

L’abandon de toute ambition pour le second degré est mal caché par des dispositifs divers d’accompagnement éducatif qui ne peuvent, en aucun cas, se substituer à ce qui fait le coeur du métier d’enseignant et l’acte d’apprentissage : le cours et la classe !

Notre mobilisation de l’année passée nous aura au moins permis d’éviter le pire : le rapport Pochard semble enterré, le gouvernement ne prévoit pas de nouvelles transformations de postes en heures supplémentaires, il a été contraint d’ouvrir des discussions sur la réforme des lycées et d’accepter la reconnaissance de la voie technologique.

Tout n’est pas réglé, mais c’est une raison de plus pour poursuivre la mobilisation.

Dans l’unité des fédérations de l’éducation, avec les parents d’élèves, les étudiants, les lycéens, les mouvements pédagogiques, manifestons à Paris le 19 octobre pour une autre politique éducative !

Pour nos salaires, nos conditions de travail, nos emplois, il faut aussi se battre : dès le 7 octobre, journée nationale d’action interprofessionnelle, le SNES appelle les collègues à la grève.

Face à ce gouvernement et cette politique, une bonne rentrée, c’est une rentrée dans l’action.

Le secrétariat académique