Alors que le Recteur et le Ministre de l’éducation nationale communiquent sur le thème d’une rentrée « techniquement réussie », la réalité des faits se révèle progressivement aux yeux des personnels et des élèves dans les établissements scolaires.
L’effet des suppressions de postes dans les collèges et lycées a non seulement entraîné des hausses d’effectifs, parfois très inquiétantes, comme au Collège La Fontaine de Crépy en Valois, mais aussi des situations de fractionnement de postes, et de gestions tellement serrées qu’il était difficile, au jour de la rentrée scolaire, de savoir si tous les élèves auraient effectivement des enseignants pour toutes les disciplines.
Discrètement, l’administration a cependant dévoilé la réalité des faits : dès aujourd’hui, des manques criants se font jour dans de nombreuses disciplines et secteurs géographiques.
Ainsi, par le biais de petites annonces, le Rectorat fait appel à des volontaires pour enseigner, comme professeur contractuel ou vacataire, dans de nombreuses disciplines : anglais (dans l’Aisne), en français (dans l’Aisne et le sud de l’Oise), en éducation musicale ou en technologie, sans compter les disciplines professionnelles ou technologiques laissées à l’abandon, comme l’électrotechnique, le génie thermique, l’horticulture, la vente...
Le Snes-fsu attend que la transparence soit faite par le recteur Mucchielli sur la réalité de la rentrée dans les établissements scolaires, et sur le nombre de postes non pourvus à cette rentrée.
Il considère que les tentatives pour cacher la réalité derrière un « plan com » visant à ne parler et ne montrer que ce qui plaît au recteur sont autant de preuves de la gravité d’une situation qui justifie la mobilisation massive des personnels le 27 septembre prochain, journée de grève nationale dans l’éducation.