Le mardi 3 janvier dernier, notre section académique était reçue en audience par les services du rectorat, avec de nombreux points à l’ordre du jour… Extraits choisis des échanges :
Convocations
SNES : Nous demandons à ce que l’ensemble des collègues soient convoqué.es pour les examens, DNB ou bac. Chaque année, certain.es collègues échappent à cette tâche alors que d’autres croulent sous les missions.
Rectorat : Tous les services du rectorat travaillent à partir de la même base (Imagin), cependant certains collègues n’apparaissent pas dans cette base.
SNES : Ne serait-il pas possible d’actualiser celle-ci en cours d’année, avec l’aide des chefs d’établissement ou des inspecteurs ? Par ailleurs, il est également anormal que des collègues soient convoqué.es à la toute dernière minute, ou encore que des professeurs stagiaires soient sollicité.es.
Rectorat : [réponse pas très claire selon laquelle ce serait trop compliqué d’actualiser la base…] Concernant les professeurs stagiaires, nous essayons de ne pas les convoquer. Lors de la dernière session du bac français, nous y avons été obligés dans la mesure où les arrêts de travail se sont multipliés dès le premier jour des oraux. Normalement, nous évitons également les convocations « express », mais parfois nous n’avons pas le choix, par exemple au moment des oraux de second groupe, il y a une part d’aléatoire dans les choix disciplinaires effectués par les candidat.es.
SNES : Auparavant, les IPR de Lettres nous demandaient nos préférences concernant le centre d’examen dans lequel nous souhaitions faire passer les oraux, pourquoi n’est-ce plus le cas ?
Rectorat : Bonne question… Nous tenons en tout cas à souligner que les convocations des collègues pour le Grand Oral se sont effectuées dans une plus grande cohérence que lors de la première session, les trajets ayant été fortement réduits.
Profs de lettres
Constat/revendications : Les professeurs de Lettres en lycée sont épuisé.es par les multiples convocations… Outre le cumul, quasiment normalisé, de la correction de copies et des oraux de bac qui durent généralement 6, 7, 8 jours selon les années, il n’est pas rare que s’y ajoutent la correction de certaines spécialités (« Humanités, Littérature, Philosophie », « Histoire des arts ») et du Grand Oral relevant de ces spécialités, mais aussi du BTS, du FLE, etc. A noter également qu’aucune IMP n’est associée à la coordination de Lettres (qui implique pourtant, entre autres, la réalisation de plannings complexes d’oraux blancs). N’oublions pas que cette discipline est très genrée et que ce cumul des missions concerne bien souvent des femmes, qui dans les faits doivent souvent assurer une double journée en rentrant à la maison...
Réponse du rectorat : En ce qui concerne les oraux de français, cette année nous avons veillé à ménager des pauses : le mercredi de la première semaine sera ainsi banalisé afin que les collègues puissent souffler. En outre, nous reconduirons la possibilité pour les professeur.es de ne pas surveiller les épreuves de baccalauréat en juin. L’épreuve de français ayant lieu le matin, les copies seront scannées l’après-midi même ce qui laissera un peu plus de temps pour les corrections.
Corrections en ligne/Remontée des notes
SNES : Quelles sont les prérogatives des coordonnateurs sur Santorin ? Peuvent-ils savoir qui corrige ? Remonter les notes ?
Rectorat : L’année dernière, il y a eu un souci mais cela demeure marginal et exceptionnel : une mauvaise manipulation a modifié les notes de tout un lot (!) Les lots sont généralement très brassés (5-6 établissements, avec différentes classes). Les coordos, encadrés par les IPR, ont pour mission la relecture des lots problématiques, les changements à la marge. Seul le bureau du baccalauréat peut changer une note. [quelque peu contradictoire avec la « mauvaise manipulation » évoquée plus haut…]. Sur Santorin, le nom du correcteur n’apparaît pas. Les coordos et inspecteurs ne sont pas au courant de l’identité des correcteurs.
SNES : Ceci dit, vous savez quand un correcteur termine son lot puisqu’il peut arriver que vous lui en attribuiez un second...
Rectorat : [Réponse pas très claire en ce qui concerne le prétendu anonymat des correcteurs…] L’attribution d’un 2e lot est lié au non-accusé de réception de certains lots. En tout cas, un prof qui aurait déjà corrigé son lot et qui en refuserait un 2e en aurait le droit. Il est tout à fait normal que chacun ait son rythme de correction. Inutile de passer trop de temps à annoter, les profs connaissent leur métier...
BTS
SNES : Nous demandons des conditions de correction décentes pour les collègues. Désormais avec les copies dématérialisées, les jours de décharge se sont réduits comme peau de chagrin : à titre d’exemple en économie-gestion, pour 64 (longues) copies, nous n’avons qu’une seule journée de décharge… C’est injuste si l’on compare aux 4 demi-journées dont bénéficient les correcteurs de spécialité pour une trentaine de copies.
Rectorat : Aucune modification n’est prévue cette année. Pas plus mais pas moins.
SNES : Idem concernant Parcoursup : les décharges sont variables selon les établissements. Dans certains lycées, seule une demi-journée est dédiée à l’examen de 400 dossiers Parcoursup, sans ordre de vœux préférentiels ! Stop au bénévolat… Une centaine de dossiers par demi-journée serait plus adapté. A ce niveau-là aussi, une harmonisation serait urgente.
Réponse du rectorat : Nous ferons le point prochainement, lors du GT avec les chefs d’établissement.
Rémunération des examens
Constat/revendications : La réforme du lycée et la « relocalisation » de certaines épreuves de bac comme la DNL (Discipline Non Linguistique pour les section euro) ont eu pour conséquence une différence de traitement entre les collègues en termes de rémunération : dans certains lycées, les collègues ne sont plus du tout rémunéré.es !A noter que ce type de disparités entre établissements concerne également la correction de tous les oraux blancs, les surveillances d’examens… Ne pourrait-on envisager d’harmoniser les pratiques ?
Réponse du rectorat : Un Groupe de Travail avec les chef.fes d’établissement est prévu durant la période en cours, ce sera l’occasion de poser les bases d’une harmonisation. [Affaire à suivre...]
DNB
Constat/revendications : Au DNB, les corrections ne commencent que tardivement, vers 10h30, après une réunion plénière et des copies-tests communes. Certains collègues regrettent aussi de se voir imposer une pause méridienne chronophage pour les corrections. Tout cela pour que finalement on nous demande explicitement de remonter les notes en cours de journée si des disparités sont constatées…
Il faudrait également veiller à convoquer tous les collègues de collège et pas seulement celles et ceux qui avaient en charge des 3e.
Réponse du rectorat : Le début des corrections de DNB est plus tardif afin de laisser le temps de dépôt des enfants le matin. Nous sommes d’accord avec vous concernant la nécessité de convoquer tout le monde.
Frais de remboursement
Constat/revendications : Ces frais sont dérisoires, nous sommes moins bien lotis que dans le privé. Parfois, les remboursements sont tardifs.
Réponse du rectorat : Nous sommes logés à la même enseigne que vous lorsque nous nous déplaçons, cela relève du national. Concernant les délais, certains professeurs déclarent leurs frais longtemps après, il arrive que cela tombe pendant des périodes de creux. L’idéal est de déclarer son déplacement le plus rapidement possible.