17 décembre 2014

Actions

Priorité à l’éducation en Picardie : Tout reste à faire

Le SNES FSU se félicite que la mobilisation des personnels ait permis l’élargissement de la carte de l’éducation prioritaire dans l’académie d’Amiens avec la création d’un réseau de plus que ce qui était initialement prévu et la réintégration dans le dispositif REP du collège Pierre Mendès-France de Méru.

C’est le résultat d’un rapport de force construit dans la durée, depuis plusieurs années, par les personnels de cet établissement.

Pour autant, cette première victoire est loin de satisfaire nos revendications et celles des personnels qui se sont mobilisés tous ensemble.

Rien ne justifie en effet que les collèges Romain Rolland de Mouy et Jehan le Fréron de Crévecoeur le Grand soient déclassés.

Rien ne justifie l’absence d’évolution de la carte des REP+, qui constitue le cœur de l’éducation prioritaire, et qui est largement insuffisante dans l’académie.

Mais, surtout, les dernières informations obtenues du ministère font état d’un sous- financement lourd de la réforme en Picardie.

Ainsi, la simple mise en place des REP+ supposerait au moins 30 créations de postes. Le Ministère n’en a prévu que 12 pour toute l’académie.

C’est insuffisant pour l’éducation prioritaire, insuffisant aussi pour absorber la probable augmentation des effectifs d’élèves.

Dans ces conditions, la réforme se fera par redéploiement des moyens, et donc en aggravant lourdement la situation de très nombreux établissements, au premier chef les lycées pour lequel le Rectorat a déjà commencé à travailler sur un plan de réduction massive de l’offre de formation, des options, des enseignements.

Les établissements « labellisés » REP ou REP+ n’ont par ailleurs pas la garantie ni d’un maintien à un niveau suffisant de leurs moyens, ni d’une application de la réforme qui ne se traduise pas de facto par une augmentation de la charge de travail des personnels.

Après l’action du 17 décembre, pour le SNES-FSU, il convient donc de poursuivre la mobilisation :

 pour un plan d’urgence pour le second degré en Picardie : programmation des 1 000 créations de poste nécessaires pour revenir au taux d’encadrement pédagogique de 2003

 pour revoir la carte de l’éducation prioritaire dans l’académie : aucun déclassement d’établissement, classement de tous les établissements ECLAIR en REP+, maintien dans l’éducation prioritaire des lycées

 pour que tous les jeunes de Picardie bénéficient d’un enseignement de qualité dans des conditions qui leur permette de réussir.

Il annoncera à la rentrée de janvier un calendrier d’actions académiques pour obtenir une vraie priorité éducative en Picardie.