Dernier en France à communiquer à ce sujet, le Rectorat d’Amiens vient enfin de donner les résultats officiels de la procédure d’affectation en établissement ECLAIR, après de multiples sollicitations du Snes-fsu.

Ceux-ci témoignent d’une réalité très éloignée des fanfaronnades d’il y a quelques semaines, lorsque le secrétaire général claironnait que ce mouvement avait vu un afflux de candidats, qui se sont majoritairement révélés être des candidats « malgré eux », victimes d’une erreur informatique.

En effet, sur les 90 à 99 postes à pourvoir (les sources rectorales divergent à ce sujet, bel exemple de transparence), seules 37 affectations seront présentées lors de l’examen du mouvement des professeurs en juin prochain.

Le bilan de ce mouvement est donc encore moins bon que celui de l’année 2011, pour lequel la moitié seulement des postes étaient restés vacants, contre les deux tiers pour ce mouvement 2012.

La grande majorité des postes seront donc pourvus par des collègues qui n’auront pas été volontaires pour être affectés dans un établissement ECLAIR, vraisemblablement pour beaucoup d’entre eux contre leur gré, puisque le rectorat a annulé en catimini, sans en informer les représentants des personnels, la disposition qui permettait aux jeunes enseignants d’exclure les établissements les plus difficiles pour leur première affectation.

Le Snes-fsu déplore le fiasco de ce dispositif, et plus encore l’autisme de l’administration rectorale, avertie de cet échec programmé par les organisations syndicales, mais qui a choisi de faire de l’académie d’Amiens celle qui compte proportionnellement le plus d’établissements classés ECLAIR.

Il s’étonne que l’unique attitude du rectorat face à cette débandade soit de dissimuler la réalité de la situation et de refuser le dialogue. Il portera auprès du Recteur Beignier l’exigence d’un changement radical de cap en matière de dialogue social.

Il rappelle sa demande, partagée par l’ensemble des organisations syndicales représentatives, d’abandon de ce dispositif.

Il exige à titre d’urgence pour la rentrée 2012 :

 l’abandon du profilage des postes qui seront de toute façon attribués majoritairement à des collègues non volontaires

 l’attribution de façon égale à tous les collègues de l’indemnité ECLAIR

 la suppression des postes de « préfets des études »

 le rétablissement des postes supprimés dans les établissements ECLAIR