Pour la deuxième année consécutive, le Rectorat a communiqué aux participants au mouvement, avant la tenue des FPMA, un projet d’affectation qui a une nouvelle fois semé le trouble. Loin de rassurer ou de conforter les collègues, notamment les très nombreux entrants dans l’académie, cette communication a conduit à beaucoup d’agitation et d’angoisse, augmentées par la communication par certains syndicat des résultats prétendus définitifs dans le courant de la journée du 15 juin, alors que tous les cas n’avaient pas été étudiés !

Surtout que cette année la chasse à l’emploi public dont les notes ministérielles récemment publiées dans la presse ont décliné la logique, produit des effets désastreux sur le mouvement.

Ainsi, il n’est plus possible pour un sortant d’IUFM sans bonification d’obtenir un poste fixe dans notre académie dans plusieurs disciplines aux effectifs importants : lettres modernes, anglais, SES, technologie, S.v.t. ; dans d’autres (philosophie, italien, histoire-géographie, mathématiques, sciences physiques) ce n’est plus possible que dans un seul département.
Les barres d’entrées dans des disciplines comme les lettres modernes, l’anglais ou l’histoire-géographie ont explosé, en grande partie du fait du blocage des postes pour l’affectation des lauréats des concours (21 en lettres modernes, 28 en anglais, 23 en histoire-géographie).

Cette dégradation des conditions d’entrée dans le métier condamne de facto les néo-titulaires à subir une situation de TZR. Ainsi, les lauréats des concours seront cette année affectés sur un service de 15 heures, mais, l’année prochaine, ils se verront pour les mêmes raisons, empêchés pour la grande majorité d’entre eux, d’obtenir un poste fixe.

Double peine, mais pas double salaire, au vu du caractère fort limité de la revalorisation concédée par le Ministre.

Dans tous les domaines, la situation des personnels se dégrade, et dans les mutations aussi.

Jessica JACQUIN