A l’illusion d’une amélioration du fonctionnement des lycées qui a caractérisé l’expérimentation de la « reconquête du mois de juin » l’an passé, a succédé cette année une désorganisation générale qui cause une grande inquiétude chez les personnels.
En 2008, le bilan, malgré les dénégations administratives montrait que le gain effectif était relativement faible par rapport à l’ampleur des moyens mis en œuvre et la pression sur les personnels enseignants et de vie scolaire. En 2009, les conditions d’organisation du baccalauréat dans notre académie sont propres à alarmer et la profession, et les candidats.
Ainsi, sous prétexte de « reconquérir » le mois de juin, jamais on n’aura vu un calendrier aussi étalé, avec des épreuves générales qui ont débuté le 5 mai et un second groupe qui s’achève le 11 juillet, soit plus de deux mois d’épreuves, dont certaines se sont déroulées pendant que les cours étaient censés se poursuivre.
Ce calendrier chaotique, d’ailleurs, n’a pas été publié ni communiqué aux personnels. Ainsi, certains enseignants et certains candidats ont eu moins d’une semaine entre la réception de leur convocation et la date de l’épreuve orale de langue. D’une façon générale, le Rectorat s’est refusé à toute information des représentants des personnels sur quelque point que ce soit. Du jamais vu !
Par ailleurs, le calendrier de correction a été considérablement resserré, malgré la date tardive de fin des oraux de rattrapages. Certains jurys ou commissions d’harmonisation sont convoqués le samedi. Et on impose dans certains cas la correction « sur site », qui fait courir le risque de corrections à la va-vite, pressées par le temps, alors qu’il en va de l’avenir de centaines de jeunes qui témoignent, comme chaque année, eux, de l’importance de ce diplôme que l’incurie rectorale risque de brader.