Les toutes premières remontées de la matinée du 3 septembre dans les collèges et lycées de l’académie d’Amiens montrent que cette rentrée est loin d’être réussie.

Plusieurs établissements connaissent en effet des situations particulièrement délicates qui justifient une mobilisation des collègues.

C’est le cas notamment suite aux augmentations d’effectifs dans les collèges Compère Morel de Breteuil (Oise) et Pierre Mendès-France de Méru (Oise). Les personnels ont d’ores et déjà demandé des audiences auprès des directeurs académiques des services de l’éducation nationale, interpellé l’opinion publique, et envisagent la poursuite de leurs actions sous d’autres formes si leurs demandes ne sont pas entendus.

Les lycées ne sont pas épargnés : de nombreux retours concernant des problèmes majeurs d’emploi du temps sont arrivés à la permanence académique du Snes-Fsu.

La situation la plus grave est celle du Lycée de Péronne : l’administration est dans l’incapacité de donner aux personnels comme aux élèves leur emploi du temps, et la rentrée semble devoir être retardée au 9 septembre.

Non loin de là, au Lycée de Montdidier, les personnels ont été informés que tous les emplois risquaient d’être revus d’ici la semaine prochaine.

Ces situations se cumulent avec de nombreux cas d’enseignements non assurés faute de personnels nommés ou dont la situation n’avait pas été correctement prise en compte par l’administration.

Dans bien des établissements, les proviseurs font état d’emplois du temps « provisoires » susceptibles de modification compte tenu des conditions de rentrée.

Rappelons que la Picardie est une des rares régions de France dont les moyens pour le second degré n’ont pas progressé sensiblement : 25 postes créés dans les collèges, mais trop peu eu égard à l’augmentation du nombre des élèves accueillis à cette rentrée, et, surtout, une cinquantaine de postes supprimés dans les lycées généraux et technologiques, alors que les effectifs d’élèves ont encore augmenté.

Le Snes-fsu appelle les personnels à continuer de se mobiliser pour obtenir le plan de rattrapage absolument nécessaire pour notre académie, soit 1 000 postes pour revenir au taux d’encadrement pédagogique d’il y a dix ans.