1er octobre 2011

Actualités

Manifestations lycéennes du 30 septembre : qui sème le vent...

La section académique du Snes-fsu condamne les violences qui se sont produites à l’occasion de la mobilisation des lycéens de l’académie le vendredi 30 septembre. Elle exprime sa solidarité avec les collègues qui ont pu se sentir menacés.

Au-delà des circonstances, il faut voir dans la rapidité avec laquelle les lycéens sont entrés dans l’action la preuve d’un sentiment de malaise que les conditions de cette rentrée ont largement renforcé. C’est l’échec d’une prétendue politique centrée sur les besoins des élèves, qui veulent, eux, un lycée de qualité pour tous, et non un système rendu plus opaque, plus inégalitaire, par une réforme qui a accentué la hiérarchie des séries et des voies de formation dans le contexte de suppressions de postes en nombre conséquent (200 dans les lycées de l’académie d’Amiens à cette rentrée).

Si la propagation de rumeurs est évidemment condamnable, ne peut-on pas y voir le résultat du contournement systématique du dialogue social dans l’éducation nationale, à tous les niveaux ? Face à un Ministre qui ne discute de rien, ne négocie rien, n’écoute rien, et décide seul, annonçant une fois pour toutes des réformes que les principaux intéressés sont sommés de mettre en œuvre dès lors qu’ils les découvrent, il est dommage, mais logique, que l’opinion puisse se laisser prendre aux rumeurs.

De ce point de vue, le Recteur Mucchielli ne se distingue en rien de son supérieur parisien, la preuve en est son refus de répondre aux questions qui lui sont posées par les représentants des personnels et des parents d’élèves dans les instances de concertation. Il a dès lors beau jeu de se poser en donneur de leçons de morale, en oubliant de mentionner qu’une de ses décisions emblématiques a été de tenter de donner une promotion à sa propre épouse dès l’arrivée de celle-ci dans notre académie.

En matière de mensonges (par omission) ou de moralité discutable, l’exemple vient d’en haut.