Les recteurs, les ministres peuvent changer, il n’en est pas moins des constantes déplorables dans le second degré.

Ainsi, la prétendue « reconquête » du mois de juin nous conduit à la plus longue année scolaire depuis très longtemps, avec une fin d’année placée au 12 juillet pour les enseignants de lycées !
Ainsi, le ministre qui s’en va laisse à celui qui vient la tâche de « gérer » 16 000 nouvelles suppressions de postes dans l’éducation nationale, alors que la rentrée va se faire, déjà, avec des moyens insuffisants.

Dans notre académie, par exemple, les moyens de remplacement sont amputés de 20 % avec près de 200 TZR de moins. Comment serons-nous remplacés lorsque nous serons malades ? Par qui ? dans quelles conditions ?

L’explosion probable du recours à des collègues précaires, ceux-là même qui n’auront pu être admis aux concours parce que le nombre de postes s’effondre, c’est un grand bond en arrière de vingt ans !

Ainsi, la pression s’accroît sur tous les collègues : pression d’une hiérarchie de plus en plus tentée par l’autoritarisme, le contournement des règles, des statuts, des garanties. Pression pédagogique avec les possibles tentatives d’imposer, en collège, l’évaluation par compétence dans la perspective d’une « rénovation » du Brevet que le SNES a réussi à bloquer, pour l’instant, tant le projet présenté était scandaleux.
Pressions dans les lycées pour « expérimenter », sans projet, sans contrôle, sans transparence ni démocratie (si les C.a. n’ont pas été consultés, les représentants du personnel au niveau académique ne l’ont pas été non plus), et avec le chantage permanent aux suppressions de postes.

Non, avec le départ de Darcos, même s’il est certain qu’elle sanctionne l’échec d’une méthode détestable, on n’est pas sortis d’une politique qui met à mal le service public d’éducation, et les collèges et les lycées au premier chef.

C’est donc une fois de plus sur notre capacité de mobilisation qu’il faudra compter, comme cette année lorsque nous avons obtenu l’abandon de la réforme des lycées, et une amélioration de la situation des collègues en fin de carrière grâce à l’augmentation du contingent des hors-classe.

Dès la rentrée, le SNES appelle les S1 à réunir les collègues et à préparer les initiatives d’action dont notre syndicat souhaite qu’elles se fassent au plus au niveau, dans l’unité des syndicats de l’éducation, dans la fonction publique, et au niveau interprofessionnel.

Le secrétariat académique vous souhaite donc à tous de bonnes vacances, afin de revenir en septembre en pleine forme pour être au plus vite dans l’action.

Hervé LE FIBLEC
Secrétaire académique