Aujourd’hui devait avoir lieu la CAPA hors-classe des certifiés. Les commissaires paritaires du SNES-FSU ont décidé de boycotter cette CAPA. En effet, lorsque nous avons reçu les projets pour la hors-classe des certifiés, quelle n’a été notre surprise de constater que l’administration avait appliqué de manière arbitraire des critères rectoraux : avis de la rectrice, avis des primo-évaluateurs, échelon, ancienneté de corps. Monsieur le Secrétaire général s’est appuyé sur un GT qui s’est tenu en janvier dernier (et où toutes les organisations syndicales étaient présentes) mais qui ne s’est conclu sur aucune décision formelle. Ça n’est que quelques jours plus tard que dans un compte rendu du GT, les OS étaient « informées » des choix décidés par le Président de séance (Monsieur Le Secrétaire général).
Non seulement ces critères n’ont pas été validés par l’ensemble des organisation syndicales consultées lors du groupe de travail du 23 janvier 2019 mais en plus, les critères retenus sont en totale contradiction avec les directives ministérielles communiquées en avril, par le ministère sur les 4 critères de départage (qui sont l’ancienneté de corps, l’ancienneté de grade, Echelon, l’ancienneté dans l’échelon). Ces critères sont appliqués dans toutes les académies. Pour quelle raison étrange alors, un certifié d’Amiens serait traité autrement dans notre académie ? Avec le projet actuel, 43 collègues seraient lésés !
Le rectorat d’Amiens ne peut pas s’arroger des règles différentes, en foulant l’équité et le droit des personnels. La justice, l’intégrité dans les décisions sont un devoir pour tout être humain et particulièrement pour les fonctionnaires et le SNES-FSU a toujours été soucieux de cette stricte application des règles.
On ose imaginer comment les collègues seraient traités si les CAPA disparaissaient... La preuve, s’il en est, que les CAPA ne sont pas de simples chambres d’enregistrements des décisions rectorales mais qu’elles restent le lieu primordial pour défendre les personnels.
C’est pourquoi, sans aucune ambiguïté et sans hésitation, le SNES-FSU n’a pas siégé ce matin.
L’ensemble des syndicats, hormis le SNALC, s’est rallié à notre décision. A l’issue de notre déclaration devant cette assemblée, le SNALC s’est retrouvé bien seul dans la salle avec les membres de l’administration (SG, DRH, IA-IPR, Chefs d’établissement). Situation inédite mais révélatrice de ce que pense ce syndicat. Interpellé dans les couloirs avant la tenue de cette CAPA, un commissaire paritaire du SNALC nous a même confié qu’il ne voyait pas où était le problème de siéger à une CAPA qui ne suivrait pas les règles ministérielles, que le PPCR faisait passer les « mauvais » profs à la hors-classe et que c’était à eux (SNALC et Rectorat) de décider qui était le bon prof et le mauvais … Bel état d’esprit, nul doute que cela peut interroger sur ce qui fonde les mandats de ce syndicat. Mais c’est sans surprise que l’on a la preuve que certaines organisations syndicales vantent le « mérite » et entendent le faire appliquer, sur des bases uniquement subjectives et selon des critères propres à chaque académie : une conception tout à fait inique et dévoyée des droits des personnels !!!! De là à penser que le SNALC n’a pas pour projet de servir selon le même traitement tous ses syndiqués, il n’y a qu’un pas. A vous de juger.