Les menaces qui pesaient depuis des mois sur l’académie d’Amiens ont été, lors du dernier conseil des ministres, en grande partie levées.

La mobilisation des personnels, à l’initiative de la FSU et de ses syndicats, a largement pesé sur les décisions gouvernementales. En faisant apparaître les incohérences du projet de dissolution de notre académie dans celle de Lille, elle a contribué à faire reculer le gouvernement sur l’ensemble de son projet visant à aligner la carte des académies sur celle des nouvelles régions.

Cette nouvelle organisation maintient a priori l’essentiel des prérogatives académiques : pilotage des établissements, gestion des personnels, organisation des services.

C’est une victoire pour la mobilisation, et la démonstration de l’efficacité d’une stratégie syndicale refusant à la fois de se limiter à accompagner ou anticiper les décisions du pouvoir, et de se cantonner dans une posture de dénonciation ne cherchant en rien à peser sur les choix politiques.

Pour autant, les annonces du Premier ministre n’’apportent pas toutes les garanties réclamées par les personnels et l’ensemble de la communauté éducative lorsqu’elle s’est exprimée.

Ainsi, le Snes-fsu sera particulièrement vigilant quant à la création d’une « région académique » regroupant Amiens et Lille, placée sous la direction d’un « recteur de région » qui sera celui de Lille.

Si la nécessité d’une coordination des politiques des deux académies maintenues face à la nouvelle région est une évidence, le choix d’un « recteur de région » seul interlocuteur de la collectivité territoriale et du préfet de région ne doit pas conduire à faire de l’académie d’Amiens une académie de second ordre et mise sous tutelle.