Les informations données le vendredi 20 janvier, après la réunion du comité technique, confirme les orientations rectorales catastrophiques en matière d’emplois pour le second degré dans l’académie d’Amiens.
Les lycées généraux et technologiques de Picardie vont, à la rentrée 2012, perdre encore 61 postes, et les lycées professionnels 114.
Ces suppressions sont le résultat direct des réformes mises en place par le Ministère, qu’il s’agisse de la suppression du BEP qui conduit à moins d’élèves en LP, de la réforme des séries générales, ou de la réforme des enseignements technologiques industrielles, trois réformes qui arrivent à leur terme à la prochaine rentrée.
Ainsi, les prévisions rectorales estiment à 133 l’augmentation du nombre d’élèves dans les lycées généraux et technologiques, sans rapport avec les 61 suppressions de postes.
Celles ci frappent d’ailleurs les départements indépendamment des prévisions d’effectifs : 25 postes supprimés dans l’Aisne pour 103 élèves de moins, 11 suppressions dans l’Oise pour 123 élèves de plus, et 25 suppressions dans la Somme qui accueillera 113 lycées supplémentaires.
Les lycées technologiques industriels sont de nouveaux particulièrement touchés : -12 postes au Lycée Langevin de Beauvais, -7 au Lycée Boucher de Perthes d’Abbeville, -6 au Lycée Jean-Macé de Chauny, -6 et -4 aux lycées Branly et Delambre d’Amiens, -2,5 au Lycée Mendès-France de Péronne, -2 au Lycée Marie-Curie de Nogent,
Mais les autres établissements ne sont pas pour autant épargnés : -3,8 postes au Lycée Gay-Lussac de Chauny, -3,9 au Lycée Jean-Racine de Montdidier.
Même les « expérimentations » imposées par le Recteur Mucchielli ne servent pas de rempart aux sabrage budgétaire : le Lycée Jules-Uhry de Creil, pourtant classé dans le dispositif CLAIR, perd 5,8 postes, et le Lycée Condorcet de Saint Quentin, de toutes les expérimentations de la réforme du Lycée, en perd 4,6.
Le Snes-fsu condamne ces suppressions de postes qui vont encore peser sur la réussite des jeunes de notre région.
Il appelle les personnels à se mobiliser :
- le 25 janvier, à 14h, devant le Rectorat à l’occasion de la réunion du Comité technique académique qui examinera ces suppressions
– le 31 janvier, dans la grève et la manifestation nationale à Paris, à l’appel du Snes-fsu, du Snep-fsu, du Snuep-fsu, du Snasub-fsu, du Snuipp-fsu 60, de Fo, du Snalc, de Sud-éducation et de la Cgt éduc’action.