La réunion du comité technique académique du 15 janvier a permis de faire le point sur les conditions de préparation de la rentrée dans notre académie.

Les perspectives sont particulièrement sombres.

Concernant l’éducation prioritaire, même si on peut se féliciter que la mobilisation ait permis que notre académie fasse partie des rares à bénéficier du « reclassement » d’un établissement, la carte mise en oeuvre est toujours inacceptable. Nous avons rappelé nos demandes : pas de déclassement d’établissement, classement de tous les établissements ECLAIR en REP+.
La réponse de l’administration a été conforme à ses discours de ces dernières semaines : la réforme est « très positive », l’académie « est bénéficiaire », etc... Les établissements déclassés conserverons leurs moyens EP pendant trois ans (et après ?). Quant aux lycées, on est dans l’hypocrisie la plus totale : pas de classement en REP+, mais maintien des moyens EP... parallèlement à la réduction des moyens « de base » comme pour tous les autres lycées. Bref, ce qui est donné d’une main...

Pour les collèges, la question centrale est celle du financement de la réforme de l’éducation prioritaire, et notamment de la pondération en REP+. L’administration a été incapable de nous donner des estimations sérieuses quant aux besoins pour la rentrée. Le seul chiffre a été celui de 340 heures (soit presque 18 postes) nécessaires pour les 6 « préfigurateurs » à la rentrée 2014. Combien en faudra-t-il pour la totalité des 13 REP+ ?
La rentrée se fait donc avec une prévision d’effectifs élèves à la baisse, mais à moyens constants.

Pour les lycées, la situation est plus que catastrophique : avec 1 200 élèves en plus, il n’y a que 9 postes créés ! Le message du rectorat a été clair : les proviseurs ont été invité à la chasse aux options, aux enseignements d’exploration, aux formations qui ne « feraient pas le plein ». Il faut donc s’attendre à la fois à des augmentations d’effectifs par classe, et à la réduction de l’offre de formation. Et on nous invitera ensuite à « innover » pédagogiquement pour faire face à l’échec de nos élèves !

Une nouvelle foi, la rentrée à venir sera pire que la précédente. La rectrice n’en a pas disconvenu, en se demandant à haute voix « que faire avec si peu de moyens ? ».

Au final, le SNES et la FSU ont voté contre les propositions du rectorat. Tout comme les autres organisations syndicales, à l’exception du SGEN qui, en s’abstenant, a permis au rectorat de ne pas être contraint de revoir sa copie, puisqu’il faut l’unanimité des représentants des personnels pour obliger à une nouvelle réunion sur ce sujet.

Pour le SNES-FSU, il va de soi que ces conditions de rentrée justifient largement un engagement massif dans la grève du 3 février.