Le Rectorat a communiqué aux représentants des personnels ses projets de créations de postes pour la rentrée 2015.
Si l’annonce ministérielle de 49 postes supplémentaires pouvait laisser espérer une amélioration de la situation, force est de constater que les chiffres fournis par l’administration montrent malheureusement le contraire.
Ainsi, les 36 postes prévus pour les lycées généraux, technologiques et professionnels sont très loin de compenser les prévisions de hausse des effectifs d’élèves, estimée à près de 2 000 élèves, soit l’équivalent de deux lycées en plus.
Les estimations du rectorat concèdent une baisse de 2 % du taux d’encadrement des lycéens, ce qui se traduira une nouvelle fois par des suppressions d’options et d’enseignements, et, surtout, une nouvelle augmentation du nombre d’élèves par classes alors que, notamment en seconde, ces effectifs sont très souvent proches de 35.
Ces chiffres éclairent les raisons réelles de la politique de « fusion » des lycées engagée par le Recteur, qui ne peut plus se réfugier derrière la baisse du nombre d’élèves pour expliquer qu’il y a « trop d’établissements » : il s’agit de réaliser des « économies d’échelle » pour faire face, sur le dos des jeunes, à des moyens notablement insuffisants pour assurer simplement le maintien des conditions d’études actuelles, déjà fortement dégradées depuis 10 ans.
En collège, les dotations prévues (2 pour l’Aisne, 1 pour l’Oise, 2 pour la Somme) suffiront à peine à maintenir le taux actuel d’encadrement.
Et encore, ces données prennent en compte la décision ministérielle d’augmenter considérablement le recours aux heures supplémentaires, au détriment des créations de postes. Ainsi, pour notre académie, ce sera l’équivalent de 41 postes qui sera ajouté en heures supplémentaires afin d’atteindre à ces taux d’encadrement peu reluisants !
Le Snes-fsu ne peut accepter que la Picardie soit encore et toujours le parent pauvre du second degré. Il appelle les personnels à la vigilance et à débattre, dès que les dotations par établissement seront connues, des actions qui seront à mener pour obtenir une rentrée décente, à la hauteur des prétentions gouvernementales sur l’éducation, dans nos établissements.