Les projets de dotation des lycées généraux et technologiques de Picardie ont été diffusés par le Rectorat aux représentants des personnels le vendredi 18 en fin de journée.

L’examen établissement par établissement fait apparaître la poursuite de la politique de casse du second cycle qui est la traduction directe du maintien par l’actuel gouvernement des réformes mises en place par le précédent et qui concernent aussi bien la voie générale que la voie technologique.

Ainsi, alors que les lycées vont accueillir à la rentrée prochaine 177 élèves supplémentaires, environ 47 postes seront supprimés (46,8).

Ces inacceptables suppressions concernent aussi bien l’Oise (-11 postes pour 10 élèves supplémentaires) que l’Aisne (-19 postes pour 97 élèves supplémentaires) ou la Somme (-16 postes pour 70 élèves de plus).

Elles vont se traduire par des situations particulièrement dramatiques dans certains établissements déjà fragilisés par les suppressions des années précédentes : Jules Uhry à Creil (- 5 postes), Paul-Langevin à Beauvais (- 2,8 postes), Gérard de Nerval à Soissons (- 3 postes), Boucher de Perthes à Abbeville (- 6 postes), Edouard-Gand à Amiens (- 3,8 postes).

Ces chiffres témoignent de la réalité pour notre académie, dont le taux d’accès des jeunes au baccalauréat, et notamment le baccalauréat général, est le plus faible de France métropolitaine, de la « priorité à l’éducation » affichée par le gouvernement.

La Picardie ne peut pas attendre que les enfants qui bénéficieront de l’amélioration de la situation dans le premier degré arrivent au lycée pour voir des résultats tangibles à une politique dite de « refondation ».

Le Snes-fsu refuse l’idée d’une « génération sacrifiée » et appelle les personnels à se mobiliser contre ces suppressions de postes et notamment à participer massivement, le 31 janvier, à la grève nationale à l’appel de la FSU, de la CGT et de Solidaires.