19 juin 2016

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Carte des CIO : Retour au scénario catastrophe pour la Somme !

Au CTA du 24 mai, à la présentation de la carte des CIO de l’académie d’Amiens, les représentants des personnels ont été choqués d’apprendre que contrairement à ce qu’affirmait le Recteur depuis mars aux personnels (élus, personnels des CIO, chefs d’établissements), le maintien des deux CIO amiénois n’est plus au programme et la 13e immatriculation « CIO Etat » demandée au ministère – qui avait été annoncée comme solution pour assurer la pérennité du réseau actuel des CIO – ne serait que provisoire, pour se donner le temps d’organiser leur fusion !

Le rectorat renonce donc à préserver une répartition équilibrée des CIO sur le territoire en prévoyant seulement 3 CIO Etat dans la Somme (contre 4 dans l’Aisne et 5 dans l’Oise), le DASEN de la Somme défendant ce projet avec des « idées » pour le moins surprenantes : un « directeur adjoint » - fonction non statutaire - pour assister le directeur de CIO d’une équipe de plus de 40 personnes… Le redécoupage des BFE de la Somme pour rééquilibrer la charge en établissements des CIO…

Le CIO de Friville-Escarbotin, quant à lui, ne pourra être maintenu que si la collectivité communale s’engage à en financer le fonctionnement (délibéré fin juin), faute de quoi son personnel irait rejoindre celui du CIO d’Abbeville sans aucun aménagement particulier. Alors qu’on sait déjà que là où des CIO ont été fermés, les publics qui les fréquentaient, surtout les plus fragiles, ne se reportent que très peu vers un autre CIO. Pour les collégiens, lycéens et leurs familles, ce serait encore un service public de moins à leur disposition ! Quel paradoxe, alors que l’on n’a jamais autant parlé de lutte contre le décrochage scolaire, d’accompagnement des élèves afin de faciliter leur réussite et l’acquisition de diplômes, passeport pour une insertion sociale et professionnelle.

Les personnels des CIO concernés ont toutes les raisons de très mal vivre ce projet dont ils n’étaient pas alertés, et à l’inquiétude s’ajoute la perte de confiance dans la hiérarchie.
Depuis novembre, des audiences avec Madame le Recteur nous avaient donné à penser qu’elle partageait notre diagnostic que le choix d’un « hyper CIO » dans le bassin de formation d’Amiens (près de 50 EPLE publics) ne serait pas pertinent. Son choix a changé, le diagnostic subsiste. Alors que l’aspect matériel de la mise en œuvre de ce projet (modalités, dates…) est pour l’instant extrêmement flou, nous allons reconstruire la résistance. Des réponses d’ordre non statutaire seront d’emblée rejetées et le CHSCT sera associé à l’examen de tout projet de fusion et/ou de relogement.