18 mars 2016

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Bilan des CA DGH des Lycées : Des créations bien insuffisantes et lourdes de sens

A l’issue des votes des CA, le bilan des créations et suppressions de postes dans les lycées généraux et technologiques est assez maigre.

Ainsi, le solde des 43 suppressions et 65 créations est de + 22. C’est notoirement insuffisant pour absorber l’augmentation des effectifs d’élèves (1 417 lycéens de plus attendus à la rentrée prochaine, d’après les estimations rectorales).

C’est le résultat des choix ministériel et académique : le ministère refuse toujours de prendre en compte la structure particulière des lycées de notre académie et d’estimer les besoins en globalisant les moyens LGT-LP, et le rectorat a fait le choix de prioriser les collèges pour aider à faire passer la réforme rejetée par les personnels.

Le SNES et la FSU s’étaient d’ailleurs prononcés contre ces dotations lors des précédentes réunions du comité technique académique.

L’examen par discipline (hors postes spécifiques et changement d’étiquetage) fait apparaître que la voie technologique continue de faire les frais des réformes mises en place ces dernières années : un solde négatif de 3 postes pour les STI, et surtout de 7 postes pour l’économie-gestion, les options communication (- 3) et comptabilité et finances (-3) étant particulièrement touchées.

Dans les disciplines générales, l’allemand (-3) et les lettres classiques (-2) sont les seules à avoir un solde négatif, ce qui s’explique par des transformations en postes de lettres modernes pour cette dernière. On peut penser que la réforme du collège, si elle s’applique, ne sera pas de nature à inverser cette tendance.

Les soldes nettement positifs sont à chercher du côté des disciplines scientifiques (+ 7 en physique-chimie, + 6 en math, + 5 en SVT), ce qui correspond au déséquilibre accentué des séries générales au profit de la série S, qui représente désormais plus de la moitié des lycéens de la voie générale dans l’académie. L’histoire-géographie gagne aussi 6 postes.

Ces données montrent donc clairement l’évolution de l’enseignement LGT dans notre académie : affaiblissement des séries technologique, disparition progressive de la comptabilité-finance et de la communication au profit de la mercatique dans les séries tertiaires, transformation de la série S comme « voie unique » dans les séries générales.

Hervé Le Fiblec