Dans le cadre de la semaine d’action organisée par le SNES FSU, la section académique a organisé ce jour une conférence de presse pour mettre en avant le métier de professeur documentaliste, métier qui peine à être reconnu par l’institution au-delà du simple discours : les dispositions spécifiques aux professeurs documentalistes du décret du 20 août 2014 ne sont que peu appliquées dans les faits, bafouant les droits de ces collègues.
A l’heure où un programme d’EMI (Education aux Médias et à l’Information) vient d’être créé pour le cycle 4 (5e/4e/3e), les professeurs documentalistes auraient pu s’en voir confier la responsabilité. Ce n’est pas le choix qui a été fait et tout professeur peut le prendre en charge. Le référentiel de compétences professionnelles des métiers du professorat et de l’éducation paru en juillet 2013 rappelle pourtant les compétences spécifiques des professeurs documentalistes dans ce domaine, tout comme la circulaire de rentrée 2016. Dans diverses interventions publiques, la ministre les met en avant comme les « maîtres d’oeuvre de l’acquisition par tous les élèves d’une culture de l’information et des médias ».
Pourtant, sur le terrain, les professeurs documentalistes ne voient pas leurs conditions de travail s’améliorer ; certains chefs d’établissement ou IPR de vie scolaire interprètent les textes réglementaires à leur guise, refusant régulièrement de décompter les heures d’enseignement que les professeurs documentalistes effectuent devant élèves pour deux heures de service, comme le décret du 20 août 2014 l’exige.
Au-delà des mots, les professeurs documentalistes exigent de l’institution une reconnaissance pleine et entière de leur rôle pédagogique dans les établissements. Ils revendiquent le respect de leurs droits et une amélioration conséquente de leurs conditions de travail pour exercer leurs missions dans les meilleures conditions.
Vous trouverez ci-dessous les éléments du dossier de presse.