La CAPA des certifiés consacrée aux requêtes en révision de notation administrative s’est tenue le 5 mai.
Sans aucune forme de dialogue avec les représentants des personnels, le ministère de l’éducation nationale a décidé de modifier profondément les modalités de l’évaluation des professeurs du second degré.
Dérogatoires au statut général, ces modalités permettent pourtant de garantir la prise en compte, dans leur évaluation, de toutes les dimensions du travail enseignant, par le biais de l’inspection pédagogique d’une part et d’autre part de la notation administrative arrêtée par le chef de service sur proposition du chef d’établissement.
Couplées aux modalités particulières d’avancement, avec trois rythmes différents liés à la notation, elles permettent de garantir la transparence et l’équité dans les carrières des collègues et constituent une garantie contre le favoritisme et l’arbitraire, qui, à défaut d’être empêchés, sont au moins dévoilés par l’examen paritaire des notations et tableaux d’avancement.
Au lieu de cela ce qui est envisagé par le ministère : suppression de la double notation, mise en place d’un système de « réductions d’ancienneté » laissées à la libre appréciation de l’administration, sans critères ni équité, constituerait un retour 60 ans en arrière dans la gestion de nos carrières.
Dans notre académie, les événements récents montrent que la tentation est toujours grande d’user de son pouvoir en matière de promotion à des fins discutables, voire personnelles.
Le SNES dénonce donc ces projets, et rappelle qu’il réclame le découplage de la nécessaire évaluation des personnels, qui doit rester et pédagogique et administrative, de l’avancement, qui devrait se faire pour tous au rythme le plus favorable.
Il continuera, tant qu’il en aura les moyens, de dénoncer et lutter, comme ses élus l’ont fait en refusant de siéger lors de la dernière séance de cette CAPA, contre toutes les formes d’arbitraire et de favoritisme dans la gestion des carrières des personnels.