8 juillet 2021

Les catégories

Compte rendu de l’audience rectorale du 18 juin 2021 et résultats de l’enquête sur les difficultés matérielles

D’abord l’état des lieux :

Enquête sur les difficultés matérielles rencontrées dans les CIO de l’Académie d’Amiens

Puis le compte rendu de l’audience du 18 juin 2021 avec Monsieur le Recteur de l’Académie d’Amiens

Mesdames BAS (élue PsyEN, SNES-FSU), BOUSSU (élue PsyEN, SNUipp-FSU), CARPENTIER (élue PsyEN, SNES-FSU), DELLOUE (co-secrétaire départementale SNUipp-FSU 60) et STROBBE (co-secrétaire académique SNES-FSU), étaient présentes à cette audience.
Pour l’administration étaient présents : Messieurs MULLER (Recteur), HAYE (DRH), LOUBIERE (Chef DPE), Mesdames VIOT (Secrétaire Générale), BAUCHET (DRAIO adjointe), PILLON (Chef DOS).

Outre le rappel du contexte général de mépris de la profession (baisse spectaculaire du recrutement aux concours, attaque de l’ensemble des psychologues par le gouvernement…) les revendications portaient sur 4 points prioritaires :

  • Que soient organisées institutionnellement, conformément aux textes réglementaires, des rencontres régulières au local entre psychologues EDA (1erdegré) et EDO (2d degré) et entre les PsyEN EDA, très isolés dans leur pratique quotidienne.
    Réponse de l’administration : le recteur entend tout à fait cette demande. Une rencontre par trimestre lui semble réalisable. Il faudrait alors une coordination région académique/ DSDEN.
  • Que soit mis en place dès la rentrée, en lien avec le Conseil académique de la formation continue, un groupe de travail réunissant à l’échelle académique des PsyEN EDA et EDO, pour enfin proposer une formation continue à la mesure de leurs besoins concertés.
    Réponse de l’administration : Madame Bauchet insiste sur l’existence du « PAF » et regrette que les enquêtes sur les besoins de formation ne soient pas plus renseignées. Elle concède qu’un accompagnement sur le métier, de la supervision ou une analyse de pratique sont légitimes. Elle dit associer les psychologues de l’Education Nationale à la formation des équipes. Pour elle, les PsyEN sont des personnes ressources.
  • Que l’alerte sur les difficultés matérielles considérables dans presque tous les CIO de l’académie, soit enfin entendue par le rectorat ! Matériels obsolètes ou inadaptés (téléphones, ordinateurs, imprimantes…), connexions défaillantes ou autres, c’est le fonctionnement de ces services publics qui est empêché au quotidien !
    Réponse de l’administration : faire remonter les besoins !
    Or c’est ce que font les DCIO de toute l’académie depuis des mois (voire des années) ! Notre requête semble toutefois avoir été entendue puisqu’une enquête sur les besoins en matériel a été envoyée aux CIO fin juin.
  • Que cesse le « grappillage » des moyens en PsyEN EDO dans les CIO au profit de nouvelles missions particulières postées au rectorat, au détriment du « terrain » : A la rentrée 2020, - 4,4 ETP par rapport à la rentrée 2018 ! (sur 150 au total)
    Réponse de l’administration : les personnels qui travaillent à la DRAIO le font au bénéfice du service comme dans les CIO.

Les représentants des personnels insistent sur les compétences et missions statutaires des psychologues EN, qui se situent directement auprès du public et des équipes, et sur la surcharge de travail en CIO et dans les établissements qui les place dans l’impossibilité de toutes les mener à bien. L’administration leur répond qu’il y a un plafond d’emploi et que des moyens ne seront pas déployés. Or, est parue hier l’ouverture pour septembre d’un nouveau poste de PsyEN EDO (mi-DRAIO, mi-CRAOES ) dont il est à craindre que ce soit encore une fois au détriment des moyens en CIO.

Par ailleurs, nous avons alerté M. le Recteur, concernant le recrutement d’un personnel PE, non titulaire du Master 2 de Psychologie, sur un remplacement de psychologue EDA par M. le DASEN de l’Aisne, en dépit de la réglementation de l’usage du titre de psychologue, des risques pénaux encourus et de la déontologie propre à la profession.

Le recteur et la DRAIO adjointe nous ont écoutées. Qu’ils nous aient réellement entendues reste à voir. Nous devrons, dès la rentrée, veiller à ce que les points d’accord soient suivis d’effets réels et à ce que la loi soit respectée ! Et reprendre la lutte pour le maintien et l’obtention des moyens en postes de PsyEN EDA et EDO sur le terrain et, à l’échelle du MENJS, pour une augmentation significative des recrutements de psychologues des 2 spécialités aux prochains concours !