L’Inspection générale vient de publier un rapport bilan incendiaire contre les mesures 6è et 5è !
Morceaux choisis :
👉 Les difficultés sur l’organisation :
« – la construction des emplois du temps :
celle-ci a été complexifiée par l’obligation, du fait de la mesure, de constituer systématiquement des barrettes de cours, en tenant compte par ailleurs des horaires des transports scolaires (en secteur rural notamment), mais également de l’offre de formation de l’établissement par ailleurs parfois complexe ;
– la question de la mission de prof principal en classes de 6e et 5e :
les professeurs de lettres et de mathématiques ont souvent refusé de remplir cette fonction pour ne pas avoir à accompagner des élèves qu’ils ne connaîtraient pas ou mal. Par ailleurs, les professeurs des autres disciplines qui se sont engagés à assumer ce rôle évoquent la complexité de leur tâche dans le contexte des groupes, notamment de par la multiplicité de leurs interlocuteurs en français et en mathématiques ;
– la perte d’heures dédoublées ou co-animées dans d’autres disciplines ou d’autres niveaux de classes ;
– la crainte que la mise en œuvre de la mesure ne génère une dégradation de l’offre d’enseignements optionnels du collège : [...] elle a pu engendrer des crispations en amont dans les équipes. »
👉 Gestion du regroupement « dits faibles » : « lorsque trop d’élèves, aux comportements perturbateurs, se trouvent dans le groupe de niveau « faible ». Les enseignants sont alors dépassés par la gestion de classe voire placés dans l’impossibilité d’enseigner.
👉 Efficacité de la mesure :
« Les équipes pédagogiques expriment majoritairement leur doute quant à l’efficacité cognitive réelle de cette mesure. La majorité des enseignants rencontrés sont dubitatifs quant aux progrès et à la stabilisation de nouveaux acquis. »
👉 Retour en classe entière :
« Le retour en classe entière inquiète beaucoup les enseignants qui pensent que le risque est grand que les élèves fragiles « ne réussissent pas à raccrocher le groupe classe en quatrième ».
Ils pensent que la mise en place des groupes creuse l’écart entre les élèves « faibles » et les autres. »
👉 Suite du florilège ICI
Conclusion :
« La mission recommande une évolution de la démarche et en premier lieu un abandon du modèle actuel consistant à proposer une mise en œuvre uniforme des enseignements en groupes pour tous les élèves de 6e et 5e sur l’ensemble des horaires disciplinaires de français et de mathématiques. »