15 avril 2015

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Rémunération des enseignants non-titulaires : une écoute attentive qui doit maintenant se concrétiser

L’ouverture des discussions triennales sur la rémunération des personnels non-titulaires de l’éducation nationale s’est faite lundi 13 avril en présence des organisations syndicales représentatives : FSU, UNSA, FO, CFDT.

Ces discussions concernent les 1 156 agents non-titulaires de notre académie, dont 852 personnels enseignants, d’éducation et d’orientation, exerçant pour la quasi-totalité d’entre eux dans les collèges et lycées de l’académie.

Lors de cette première séance de discussion, le SNES et la FSU ont formulé une série de revendications :

> le réexamen des indices et du rythme de progression dans les premiers échelons de la grille salariale avec un reclassement général vers le haut de la grille.

> la fin du recours systématique à la vacation, notamment comme « période probatoire » déguisée, et l’emploi de tous au minimum sous un contrat de type CDD ; cela concerne notamment les nouveaux enseignants contractuels et ceux qui après avoir subi une période de chômage sont actuellement réemployés par vacations alors qu’ils étaient précédemment contractuels en CDD ;

> la mise en place, pour les enseignants non-titulaires débutant d’un soutien pédagogique par les corps d’inspection et un tutorat rémunéré dans l’établissement où ils exercent ;

> le réexamen des situations des collègues qui sont considérés comme « en interruption d’activité » après avoir exercé au moins une année complète du fait de la prise en compte des vacances scolaires comme « période d’inactivité », à la fois pour le passage en CDI et pour le calcul de leur ancienneté dans le cadre de leur classement dans la grille salariale ;

> l’abandon de la disposition vexatoire imposée par le Recteur Mucchielli interdisant toute progression de salaires aux contractuels en CDD s’ils n’attestent pas de leur présence aux épreuves d’un concours de recrutement de titulaire ;

> la fusion des grilles salariales actuellement divisées entre disciplines « pour lesquelles il existe un concours de recrutement » et celles pour lesquelles il n’en existe pas, aucune liste officielle de disciplines « sans concours » n’ayant été établie ;

> le classement en catégorie 2 au lieu de la catégorie 3 des enseignants non-titulaires des disciplines d’enseignement professionnelles justifiants des conditions pour s’inscrire au concours de recrutement des Professeurs de lycée professionnel :

Ces demandes s’inscrivent dans le cadre d’une négociation contrainte par un budget académique délégué par le ministère, et sur lequel le rectorat, qui mène la négociation, n’a pas les moyens d’influer. Elles complètent nos demandes nationales pour le rattrapage des pertes de pouvoir d’achat par la revalorisation du point d’indice, bloqué depuis de nombreuses années, et pour un plan de titularisation accessible à tous dans la perspective de la fin du recours à la précarité.

Nous avons eu, de la part de nos interlocuteurs de l’administration, une écoute attentive. Aucune de nos demandes n’a été considérée a priori comme illégitime ou sans objet.

Le rectorat nous a indiqué qu’il allait procéder à l’examen de l’impact financier des demandes que nous avons formulées et qu’il nous ferait part de ses propositions concrètes début mai. Celles-ci seront étudiées lors de la seconde session de discussion qui se tiendra le 13 mai.