La CAPA consultée sur l’accès des certifiés à la hors classe s’est tenue le 22 juin.

Cette année, 239 collègues ont été promus. Parmi ceux-là, seulement 121 étaient au 11e échelon, soit la moitié des promus (50,6 %).

C’est le résultat d’un barème académique que le SNES conteste, et qui favorise l’arbitraire notamment par le biais de points accordés par les chefs d’établissement, dont la logique est parfois difficile à comprendre, lorsqu’elle n’est pas si contestable que même le Rectorat la remet en cause.

Ainsi, un collègue qui avait eu un avis exceptionnel de son chef d’établissement, ce qui lui donnait assez de points au barème pour obtenir une promotion, s’est vu rétrogradé par le rectorat, au motif qu’il avait manqué à ses obligations...

Drôle de conception d’un barème pourtant extrêmement « impressionniste », qui aboutit de fait à ce que l’administration puisse promouvoir qui elle veut, sans tenir réellement compte des services des collègues.

Par le biais de ce barème, 29 collègues aux 9e, 8e et même 7e échelons ont obtenu la hors classe, alors que 53 autres, au 11e échelon et donc en fin de carrière, pourtant classés dans les 400 premiers de la liste, n’ont pas été promus.

Le SNES conteste ce barème arbitraire qui favorise le clientélisme et ne permet aucune transparence dans les promotions des collègues.

Certains, proches de la barre (cette année fixée à 113,8 pts) l’an dernier, se sont retrouvés rétrogradés dans le classement sans que les raisons en soient explicitées le moins du monde.

Le SNES s’est associé au voeu unanime des représentants des personnels pour que la hors-classe soit transformée en 12èchelon, et demande une refonte immédiate du barème académique de telle façon que la hors-classe constitue un débouché de carrière accessible à tous les collègues.

Devant le refus du rectorat de remettre en cause ce barème inique, les représentants du SNES ont voté contre le tableau d’avancement proposé.

Hervé LE FIBLEC