22 janvier 2014

Actualités

Dégradation généralisée pour les lycées de l’académie d’Amiens

Les dotations des lycées généraux et technologiques de Picardie ont été communiquées hier par le Recteur, avec une semaine de retard sur le calendrier prévu.

Ces dotations confirment les prévisions inquiétantes qui pouvaient être faites à partir des prévisions d’effectifs officielles : tous les lycées de l’académie voient leur taux d’encadrement pédagogique baisser, voire s’effondrer pour certains.

C’est le résultat d’une dotation en nombre de postes largement insuffisante pour compenser la hausse notable du nombre d’élèves attendus à la rentrée prochaine.

Les décalages sont parfois considérable, conduisant à des baisses très fortes qui touchent principalement les lycées technologiques industriels : Paul Langevin de Beauvais (- 7 %), Mireille Grenet de Compiègne (- 11 %), Léonard de Vinci à Soissons (- 14 %), Delambre à Amiens (- 7 %).

Cela n’épargne cependant aucun établissement, y compris ceux qui accueillent des publics connaissant des difficultés scolaires notables, comme le Lycée de Montataire, qui voit son taux d’encadrement chuter de 7 %

Même le lycée « fusionné » de Chauny, vendu aux personnels à grand renforts d’annonces de moyens supplémentaire, va voir son taux d’encadrement baisser de 2,5 %.

Plusieurs établissements vont même connaître des suppressions de postes alors même que le nombre d’élèves prévu à la rentrée 2014 sera en hausse. C’est notamment le cas des lycées de Chantilly (-1,6 postes), de Clermont (- 1,3), Charles de Gaulle-Compiègne (- 1,2), de Méru (- 1,1), de Noyon (- 1,2), et surtout de Nogent sur Oise (- 3,3).

Ces chiffres vont se traduire de façon certaine par des hausses proportionnelles du nombre d’élèves par classes, ainsi que par des dégradations des conditions d’études des jeunes de Picardie : suppressions d’enseignements ou d’option, plus ou moins camouflées par des « mutualisations » qui vont vite trouver leurs limites.

Le Snes-fsu appelle les personnels à se réunir et faire part des besoins de leur établissement. Il met en débat une journée académique d’action pour obtenir une véritable amélioration des conditions d’enseignement dans le second degré de notre académie.